La vie à défendre

1erpetitbleuVous l'avez tous appris, ou du moins en avez entendu parlé : notre direction cherche par tous les moyens à imposer la mobilité à certains de ses collaborateurs. Face à la grogne des syndicats, et en particulier de la CFTC, elle est revenue temporairement sur ses positions et accepte d'entrer en négociations.
Je vous livre ici, le courrier que nous avons envoyé au Directeur des affaires sociales.

 

 

Monsieur le Directeur des affaires sociales,

Pour faire suite à la réunion du 07 septembre avec les Organisations Syndicales (O.S) concernant la mobilité des salariés dans l’entreprise, nous actons le rétropédalage opéré par la Direction concernant la suspension des mutations prévues initialement au 1er septembre et au 1er octobre. Plus que des paroles nous attendons une communication officielle de votre part en direction des salariés concernés ainsi que des O.S.

Ainsi nous demandons le retour de tous les techniciens qui ne souhaitent pas la mobilité, dont la clause a été activée au cours de leur mission et n’ont pas eu d’autres choix que d’accepter, contraints et forcés par leur hiérarchie. 

Il se peut que des salariés souhaitent continuer à travailler sur ces contrats. Dans ce cas vous devez vous engager à tout mettre en œuvre afin de réussir au mieux cette mobilité, ce changement de vie, et veiller à leur épanouissement au sein de l’entreprise en les accompagnants financièrement, notamment dans le cas où les personnes souhaitent retrouver leur famille chaque fin de semaine. La mobilité ne doit en aucun cas représenter une charge supplémentaire sur le plan financier et personnel.

Nous réclamons dès l’ouverture des négociations, que soit introduit formellement dans le futur accord, les conditions morales et financières d’accompagnement à la mobilité et celles au départ de l’entreprise dans le cas où le salarié refuse de voir appliquer sa clause mobilité. Cet accord devra prévoir la mise en place d’un indicateur de suivi mensuel auprès du Comité d'Entreprise pour toutes les mobilités acceptées ou refusées, par région et par service.

Nous exigeons de la part des managers une conduite exemplaire vis-à-vis des salariés sous leur directive.

Nous réclamons l’ouverture de négociations indispensables sur la Qualité de Vie au Travail.

Nous pouvons envisager l'idée de suspendre provisoirement le mouvement de grève prévu, le temps de voir l'esprit de cette discussion et entendre ce que vous avez à nous apporter. 

Pour autant la situation sur le terrain reste critique au regard de l’attitude de certains managers qui attisent l'incendie (voir notre mail sur la non-prise en charge de certains frais professionnels d’un salarié). Nous invitons vivement la Direction à rappeler aux managers qu’ils n'ont pas pour rôle d'adapter à leurs convenances et pour servir leurs propres intérêts, les règles établies. Ces personnes ignorent visiblement qu’il existe des accords d’entreprise et des procédures de consultation qui régissent la mise en place de règles de fonctionnement, ou plus grave, ils ne se sentent pas concernés.

Cela devra faire l’objet d’un point d’attachement important notamment dans les négociations sur la QVT.

Cordialement.

Le Syndicat CFTC